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En apprendre plus sur Julie Demers

Julie Demers a publié son premier roman Barbe en 2015. Elle a été une des trois finalistes au Prix du CALQ – Oeuvre de la relève à Montréal 2016. (Crédit photo : Toma Iczkovits)

 

Biographie de Julie Demers

 

Julie Demers

 

 

 

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Entrevue

QQuel est votre dernier livre publié ?

RJ'ai publié en septembre 2015 mon premier roman. "Barbe" raconte l'histoire d'une fillette barbue qui renonce au nid familial et s'exile dans les montagnes gaspésiennes des Chic-Chocs, en 1944. J'ai cherché à savoir comment un jeune être monstrueux aurait pu vivre en 1940 dans une communauté isolée. Je ne voulais pas m'en tenir à faire le récit de sa persécution (misérabilisme) ou de son envie de devenir comme les autres (conformisme). Je me suis donc penchée d'abord sur l'impossibilité, puis sur le besoin pour elle de s'intégrer à la communauté. C'est un roman court (126 pages), mais auquel j'ai retiré les majuscules et ai donné un ton poétique.


QVers quel âge avez-vous commencé à écrire ?

RMa mère raconte anecdotiquement que même avant de savoir écrire, je jouais à l'écrivain. Je lui demandais une grande feuille, m'installais par terre et faisais semblant d'écrire. Il faut toujours commencer par faire "comme si" -- "Barbe" revient là-dessus d'ailleurs.


QAvez-vous un rêve d'écrivain ?

RUn rêve réaliste : avoir une pièce à moi pour écrire. Un rêve impossible : pouvoir vivre de ma plume et me concentrer sur mon art. Très peu d'écrivains au Québec y parviennent.


QL'écriture pour moi c'est...

Rla liberté. Je suis seule devant la page blanche et tout peut arriver. Tout ne dépend que de ma volonté, de mon imagination et du potentiel que je porte en moi. Il y a en littérature une latitude qu'on ne trouve dans aucune autre forme d'art. En cinéma, il faut penser à la faisabilité, au budget et tout dépend de la bonne volonté de l'équipe de tournage. Dans les arts de la scène, la création a pour limite le corps humain et la grandeur de la salle. En littérature, on peut tout faire ou presque. Si je le souhaite, je peux faire abstraction des lois de la nature ou faire des entorses aux règles de français.


QQuelle est votre routine d'écriture ?

RJe suis fascinée par les routines d'écrivain. J'ai eu beaucoup de difficulté à trouver la mienne. Il faut dire que dans le cadre de mon travail, je fais souvent des heures supplémentaires et pars régulièrement en tournée un peu partout au Canada. Il m'a donc été très difficile d'écrire "Barbe". Je pouvais travailler sur le livre pendant un mois, pour le laisser tomber pendant cinq mois ensuite. Mais j'ai enfin trouvé la méthode pour le prochain roman. Je me lève vers 5h30 du matin. Je m'installe devant l'ordinateur, me mets dans l'ambiance en écoutant des trames sonores de films. Je lis ensuite une page du livre "A Year of Writing Dangerously" de Barbara Abercrombie. C'est un recueil d'anecdotes, de leçons, de citations et de réflexions sur l'écriture. Ça m'inspire beaucoup et me donne la force de continuer. Puis, je me mets à écrire. Mon objectif est d'une page par jour. C'est difficile à cette heure : je ne suis pas nécessairement une personne très matinale, mais c'est le seul moment où je me retrouve vraiment seule. Où je ne suis pas dérangée. J'ai besoin d'être en quelque sorte hors du monde pour écrire et retrouver, ainsi, un autre monde.


QQu'aimez-vous le plus dans le métier d'écrivain ?

RJe préfère l'étape de préparation à l'écriture, alors que le roman ne demeure qu'une petite intuition embryonnaire où tout est possible. J'adore faire des recherches sur le sujet, créer le monde pièce par pièce et "fabriquer" les personnages.


QY a-t-il des auteurs qui vous inspirent particulièrement pour votre écriture ?

RJe me sens plus proche des auteurs américains que français. Il y a dans la littérature américaine des thèmes qui, je crois, s'apparentent de plus près à ce que nous expérimentons ici au Québec. Une relation avec le territoire, une proximité avec la nature, une réflexion singulière sur la liberté, la réinvention. Le poids de la tradition est aussi beaucoup moins lourd sur le Nouveau Continent : il est donc plus facile de façonner et tordre la langue. Je suis fascinée par des auteurs comme William Faulkner, Toni Morrison, Joyce Carol Oates, Paul Auster, Cormac McCarthy, Russell Banks. J'aime aussi beaucoup la littérature nordique et en particulier des pays comme l'Islande, la Norvège, le Danemark ou la Russie.


QLa lecture pour moi c'est...

Run moyen de n'être jamais seule. Ma mère m'a toujours dit -- et oui, je reviens encore à la figure maternelle ! -- que les livres étaient les meilleurs amis que je pouvais avoir. Si j'en avais un avec moi, je ne serais jamais seule. C'est peut-être pourquoi aujourd'hui j'en transporte toujours -- et ne pas en avoir provoque en moi un petit sentiment d'angoisse.


 

 

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