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Autoportrait au revolver

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Auteur : Marie Christine Bernard

Rayon : Littérature

Genre : roman

 

 

 

Ce livre est disponible en librairie

Avis de Pause Lecture

Marie Christine Bernard, enseignante au collège d’Alma, nous a livré dernièrement une œuvre percutante intitulée Autoportrait au revolver. Publiée chez Hurtubise, cette histoire oscillant sans cesse entre l’ombre et la lumière révèle des personnages aux prises avec les désespérances de leur quotidien, encombrés par un passé et par un corps qui les ont trahis. Angélique est obèse, Jude est schizophrène, Ringo est atteint de la maladie d’Alzheimer : ces personnages-pivots, comme tous les autres d’ailleurs, se veulent authentiques, nus dans leur vérité première, qui est souvent celle de l’absence, du manque, de l’oubli.

Cette nudité devient légèrement insistante par moment, notamment chez le personnage d’Angélique, dont les « inconvénients » corporels sont peut-être trop décrits... De même, le personnage de Joseph, ce « vieux bonhomme alcoolique » (dixit Angélique), qui est aussi un concierge et un sorcier abénakis plutôt efficace, impose une touche surnaturelle peu crédible à ce récit aux racines ancrées sur un présupposé d’authenticité. Par contre, l’incursion dans l’univers transcendant de la beauté de ce « garçon fou » qu’est Jude, jeune homme mélomane et peintre qui illumine la vie d’Angélique et de Ringo grâce à ses toiles et à son regard, et ce, malgré le drame qui s’est retrouvé étouffé derrière sa folie, nous apparaît particulièrement réussie.

Le projet de Marie Christine Bernard est donc ambitieux. Il dépeint les démunis du cœur et de l’esprit en recourant à une langue parfois crue, à des dialogues sonnant juste, à des phrases courtes le plus souvent. Soixante-dix-sept petits chapitres tentent de rassembler une mosaïque éclatée en un tableau cohérent, mais le changement constant de perspective narrative entre chaque chapitre (même la chatte de Jude, pourtant aveugle, a son droit de regard !) et les fréquents retours en arrière concernant le passé de Ringo et de Jude risquent d’égarer le lecteur qui préfère les structures plus linéaires.

Ces chapitres sont d’ailleurs entrecoupés par les réflexions d’un narrateur omniscient étranger à l’histoire, qui semble par moment bien près de l’auteur. En effet, les réflexions du narrateur nous permettent d’assister, en quelque sorte, au processus créateur permettant la mise au monde de ce récit dès la première page : « Ce serait l’histoire d’un garçon fou. Ce ne serait pas sa faute. Il y aurait eu d’autres histoires avant la sienne. Mais on ne parle pas de cela tout de suite. »

Autrement, on pourrait croire que certaines de ces pensées, posées seules au tiers d’une page, sont puisées dans l’inconscient même des personnages : « Être avalé par la folie. La sienne. Celle de l’autre. Celle du monde dans lequel on existe. Être aspiré. Disparaître. Vivre. »

Peu importe : ces pauses forcées, dont on détermine difficilement la provenance, nous semblent brouiller maladroitement les fils de cette courtepointe aux thématiques pour le reste actuelles et pertinentes. Récit explosé à l’image de ses héros brisés, Autoportrait au revolver est partiellement réussi en tant qu’exercice de style, mais son propos touchera au vif un lecteur sensible et ouvert.

Katherine Girard

 

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Résumé du livre

Résumé : Ce serait l'histoire de Jude, garçon fou et mélomane de qui émane la beauté ; Jude qui fait chanter l'univers par ses toiles à travers les couleurs et la lumière. Mais aussi celle d'Angélique, obèse, beaucoup. Ce qu'elle sait faire le mieux, c'est prendre les gens dans ses bras. Elle le fait chaque jour pour chacun des vieux de la résidence privée où elle travaille, même s'il répond par une claque ou une insulte. Ces deux-là pourraient tomber amoureux. Ce serait aussi l'histoire de Keith, qui abuse de la vulnérabilité d'Angélique ; de Joseph, un vieil Amérindien qui semble avoir tout vu et tout accepté ; de Nathalie, qui n'a pas su apprendre à vivre avec ce mal niché au fond de son âme ; de Ringo, le batteur des Highway Riders qui a perdu sa belle June – aux mains parfaites et qui chantait I'm Sorry de Brenda Lee comme personne – tout en se perdant lui-même. Si la mémoire lie les fils du tissu de l'âme, ces personnages se retrouvent de façon tout aussi anarchique, mais se retrouvent quand même. Notes particulières : Amateurs de littérature contemporaine et de romans intimistes.

 

Éditeur : Hurtubise

Année d'édition : 2012

Nombre de pages : 216 pages

ISBN : 9782897230173

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